Cette pendule de cheminée représente une scène antique ou mythologique.
Deux guerriers portent sur leur dos le cadran sur lequel est juché un aigle. Les
guerriers sont vêtus d'un pagne, leurs armes sont posées à leurs pieds. Sur le pourtour
du cadran on trouve les symboles de plusieurs constellations. De chaque côté du cadran,
on peut apercevoir deux animaux fantastiques : une tête de loup se terminant par une
queue. Plus étrange est cette armure vide fichée sur un faisceau dont le casque est
bâillonné (cliquez sur l'armure pour voir un agrandissement).
UN
CADEAU DE L'EMPEREUR
Le 17/02/1806, la France et le Bade
signent un traité d'alliance. Pour resserrer les liens entre les deux pays, le prince
héritier Charles de Bade doit épouser une princesse française. Napoléon adopte une
nièce de Joséphine, Stéphanie de Beauharnais, le 3 mars. Le 7 avril, Stéphanie
Bonaparte épouse Charles de Bade.
A cette occasion, Napoléon offre à Cambacérès
de nombreux cadeaux, dont ce
vase de Sèvres qui fut livré en décembre 1807 avec un buste de l'Empereur et
les dernières assiettes du service (voir
Assiettes).
Il représentant d'un côté la signature du contrat de mariage avec
Napoléon, Joséphine, Cambacérès et les deux époux ; et de l'autre la dédicace
suivante : "Donné par l'EMPEREUR à l'occasion du mariage de la princesse
STEPHANIE NAPOLEON avec le prince de BADEN à S.A.S. le prince CAMBACERES archi-chancelier
de l'empire."
Détail de la scène du mariage
La dédicace
UNE
COMMODE RIESENER
Cette
commode estampillée Riesener fut livrée au garde-meuble de la Couronne en
décembre 1776 pour meubler l'appartement du contrôleur général des Finances
Taboureau des Réaux (elle porte le numéro d'inventaire 2885). En
1793, elle réintègre le garde-meuble national qui l'affecte quelques années
plus tard au mobilier du Directoire Exécutif.
Après
Brumaire, cette commode est prêtée à Cambacérès pour meubler l'hôtel
d'Elbeuf. En 1808, Napoléon offre à Cambacérès le mobilier de l'hôtel
d'Elbeuf ; la commode se retrouve à l'hôtel Molé puis à l'hôtel de
Bragelonne. Après la mort de Cambacérès, on perd sa trace pour la retrouver
parmi les collections d'un comte allemand. Le 16 décembre 2002, la commode
est vendue à Drouot pour 750 000 €.