Cambacérès (1753-1824) Me contacter

QUELQUES CARICATURES


A partir de 1813, Cambacérès fait l'objet d'une campagne de dénigrement sous la forme la plus prisée à l'époque : la caricature. Faiblement réprimée pendant les derniers jours de l'Empire, elle s'amplifia en avril 1814 et surtout pendant la deuxième Restauration sous l'impulsion de Chateaubriand.
On trouve actuellement une cinquantaine de ces caricatures qui peuvent être classées en 3 catégories : celles qui visent le rôle politique de l'Archichancelier (surtout concernant les levées de conscrits), celles qui visent son goût prononcé pour la gastronomie et celles qui visent son homosexualité et son goût du faste.
En voici quelques exemples :

Dans le sac

Cambacérès, Napoléon 1er et Joseph Bonaparte : les 3 gouvernants pendant la campagne de France.

La Restitution ou Chaq'un son compte

Pendant le Congrès de Vienne, Cambacérès opère sa sortie de la scène politique en passant par la porte de derrière.
Villevieille : "Allons-nous en avant que l'on nous le dise?"
d'Aigrefeuille : "Mais de quel côté?"
Cambacérès : "Suivez-moi, je connais cette porte"

La fin du Monde

Côté Napoléon : "La haine aux hommes"
Côté Cambacérès : "La haine aux femmes"
"Avec eux, la fin du monde"

La Ménagerie impériale

"Dans le rang inférieur, vous apercevrez un Pourceau de Gomore (Cambacérès) dont les goûts sont très bizarre et vit en bonne intelligence avec un chien de basse-cour (d'Aigrefeuille) aimant comme lui la bonne chair et mangeant à la même auge."
les Digestions fameuses ou La Promendade au Palais-Royal
Cambacérès, d'Aigrefeuille et Villevieille se promenant au Palais-Royal.
La Loge à l'Opéra
Cambacérès, d'Aigrefeuille et Villevieille dans leur loge à l'Opéra :
"Chut! Chut! son Altesse s'est affaissée"
La petite Loge ou l'Archifou
Cambacérès au thèâtre des Variétés. Il tend les bras vers la scène, où Mlle Guizot, travestie en homme, lui tourne le dos en jouant du fifre.
La Consultation
Napoléon : "Cher cousin, comment trouvez-vous mon état?"
Cambacérès : "Sire, il ne peut durer, Votre Majesté a une trop mauvaise constitution."

18/08/06 - Emmanuel Prunaux